25 nov. 2007

Terra incognita

Enfin ! C'est pas trop tôt ! Mieux vaut tard que jamais !
Nous savons tout ça, mais voila, ce n'est que maintenant que nous mettons en ligne notre itinéraire, sur fonds de cartes empruntées au Routard (après tout ce sont nos guides jusque là. Car pour le Japon non seulement il n'existe pas mais surtout on s'est jurés de se convertir au Lonely et c'est chose faite. Et puis le Routard n'est pas assez célèbre pour entrer au catalogue des photocopilleurs qui oeuvrent ici et proposent leurs guides à des prix incroyables).
Vous trouverez donc une volée de fichier pict (normalement tout lecteur d'image doit pouvoir les ouvrir) avec le parcours effectué et les villes étapes. Vous pouvez les télécharger depuis la nouvelle rubrique "Itinéraire", colonne de droite. Sans rien vous promettre, on va essayer de tenir à jour celles du Vietnam au fur et à mesure que nous avancerons.

21 nov. 2007

Arrivée au Vietnam

Après trois semaines passées au Cambodge, nous voilà au Vietnam, à Chau Doc, ville commerçante et animée du Delta du Mekong, soit au sud de Saigon. C'est par cette région où l'eau occupe plus de place que la terre que nous commençons notre voyage qui nous conduira jusqu'à Hanoi. D'ici la fin de la semaine nous gagnerons la capitale, Ho Chi Minh Ville (appelée Saigon jusqu'en 1975) où nous resterons environ 10 jours, peut-être plus si le coeur nous en dit. Là bas, nous rejoignons l'équipe de l'association suisso-vietnamienne Maison chance. C'est une structure accueillant des enfants orphelins et des adultes handicapés physiques, qui les héberge et leur permet de suivre une scolarité, et d'apprendre un métier. Nous devons les aider à améliorer leurs outils de communication (relations presse) mais nous espérons aussi être en contact avec les pensionnaires du centre. Autre motif de réjouissance, durant notre séjour nous devons être hébergés 3 jours chez Monsieur Dao Tu Ton, un vietnamien de 78 ans parlant parfaitement le français et inscrit comme nous sur Couch Surfing. Bref nous avons hâte d'y être et d'échapper pendant quelques jours à notre condition de touristes.

20 nov. 2007

Ordi mon ami

Sûrement qu'après nos copains, Anne, Marjorie et Pierre, l'ordinateur est notre meilleur compagnon de voyage. Mais bien après quand même. Ce qui explique notre silence ces dernières semaines. Mais maintenant que les voila repartis, le coeur plus ou moins léger, nous réalisons de nouveau combien grâce au blog, vous nous accompagnez dans ce voyage.
Pour résumer (d'après notre service marketing les posts courts ont plus de succès), l'étape cambodgienne est à placer sous le thème de l'amitié. Cela explique peut-être que finalement, pour nous, le Cambodge et les cambodgiens se sont peu à peu effacés face au plaisir d'être en si bonne compagnie (on doit bien un peu de lèche à Pierre - qui apprécie les bonnes choses - pour nous avoir réapprovisionnés en $ et en livres de poche). Même si cela peut sembler trivial face aux temples d'Angkor nous n'étions sans doute pas aussi disponibles que pour les étapes précédentes. Précisons quand même que les paysages sont moins variés et moins spectaculaires d'où une impression de déjà-vu, comme disent les anglais, et finalement une certaine déception.
Pour l'instant le tourisme est extrêmement concentré à Siem Reap, Phnom Penh et Sihanoukville et les aménageurs passent directement à la case tourisme de masse (certains mériteraient sûrement aussi d'aller à la case prison). L'usage du dollar, seconde monnaie du pays et première monnaie des touristes, et ses effets sur les prix, démontre que certains veulent aller bien vite en besogne.
Nous n'avons pas pris le temps d'aller explorer le Mondulkiri et le Ratanakiri où se développe un tourisme plus rural et peut-être plus respectueux (si tant est que les gens qui vivent là souhaitent demeurer dans leur misère). Phnom Penh est encore une ville à taille humaine au charme discret mais certain et si nous avons été déçus par Sihanoukville (où pourtant le pire est à venir), l'île du lapin toute proche restera notre plus beau spot pour jouer à Robinson et Vendredi sur l'île déserte.

P.S. vous serez peut-être surpris de ne rien lire sur l'histoire récente de ce pays martyrisé mais pour cela nous renvoyons aux spécialistes et à l'actualité récente et à venir puisque le jugement des chefs Khmers rouges n'a pas encore eu lieu et que certains risquent d'y échapper grâce du roi ou de leur âge avancé.
P.S. 2 Pour les plus mères poules d'entre vous, nous n'avons jamais été aussi bronzés et nous avons même repris du poids !
P.S 3 Qui a reconnu Pouffy parmi les photos ?

3 nov. 2007

Homehak

Après quelques jours de silence, nous voici arrivés au Cambodge depuis 3 jours, l'occasion de revenir sur la semaine écoulée. Avant d'arriver ici, à Siem Rep, nous avons fait une halte en Thaïlande à Yasothon, une ville de la région Issan (à l'Est . C'est suite à une invitation lancée par Florence, rencontrée à Bangkok et bénévole à Homehak que nous avons décidé de modifier notre parcours. Et vraiment nous ne le regrettons pas, pour l'instant ces 4 jours passés là bas sont l'un de nos plus beaux moments de voyage.
Pourtant avant d'arriver on se demandait un peu ce qu'on allait trouver et surtout de quelle façon on pourrait participer à la vie du centre, et puis les choses se sont faites naturellement et très vite nous nous sommes sentis à l'aise. Homehak est un centre d'accueil pour enfants orphelins ou atteints du Sida. Le centre leur permet de mener une vie presque normale, d'être soignés, de suivre une scolarité et surtout d'être entourés. Lors de notre venue une soixantaine d'enfants âgés de 6 mois à 20 ans était accueillis. Une moitié des enfants est atteinte du sida, mais n'ont pas forcément développés la maladie, d'ailleurs on oublie très vite qu'ils sont malades tant ils sont vifs, espiègles et attachants. Au bout de quelques heures à peine, les plus petits commencent à nous solliciter pour jouer, mais aussi juste pour être près de nous. Certains sont très demandeurs de contacts, de câlins, Xavier est très demandé par les petits garçons qui semblent avoir besoin d'une présence masculine. Ce qui nous frappe, c'est leur très grande autonomie. Dès trois ans, ils doivent se laver, s'habiller, faire leur vaisselle... bref se débrouiller seuls. On s'est même fait mettre la pâtée au badminton pour une gosse de 6 ans et d'à peine 1,10 m ! Même si par nécessité on les pousse à se débrouiller seuls très tôt, ils sont entourés par une dizaine de "mères" (dont certaines ont des enfants dans le centre) qui s'occupent d'eux affectueusement nuit et jour. En fait, notre tâche a été très facile, nous étions là, à disposition, quand ils en avaient envie. Nous avons passés de très bons moments avec eux, mais aussi avec Florence et Stéphanie (une autre volontaire). Ces quelques jours, nous ont donné de l'élan pour la suite du voyage et confirmé notre envie de voyager "actif".
> Pour info : les enfants du centre sont parrainés via Enfants du Mékong, si vous souhaitez les aider www.enfantsdumekong.com, en précisant que vois souhaitez soutenir un enfant du centre Homehak à Yasothon en Thaïlande.
> Merci a Stephanie pour ses photos.