22 févr. 2008

Oichi

Nous venons de faire un brin de ménage car demain nous rendons notre appartement. Déjà une semaine et encore tellement à voir. Pour conclure cette petite série d'impressions, presque en direct depuis Kyoto, ce soir c'est son et image. Aujourd'hui nous sommes retombés sur un de ces petits camions qui nous semblent être des vendeurs de légumes ambulants. Ils ont leurs endroits - même les plus surprenants comme celui-ci qui se poste à la sortie des musées - et attendent le client. Ce genre de service de proximité est déjà assez étonnant pour une ville comme Kyoto mais le plus marrant c'est la petite chansonnette qu'ils utilisent tous (enfin ceux qu'on a pu voir) pour envouter le passant ou plutôt la passante. Maintenant que mon ipod est réparé, je peux de nouveau utiliser le micro, quand celui-ci veut bien fonctionner. Et aujourd'hui il voulait bien.

Ecouter la chanson qui donne envie de manger des légumes :



p.s. précisons qu'il s'agit d'une voix enregistrée et que la marchande est un marchand dans le cas présent. et en plus il laisse tourner son moteur pour ne pas avoir froid.

21 févr. 2008

32 000 centenaires

Comme nous avons passé beaucoup de temps à la campagne ou dans les montagnes depuis notre arrivée au Japon, on a pas encore vraiment eu l'occasion d'observer la société japonaise.
Ce matin, au marché mensuel de Toji, nous avons pu expérimenter le vieillissement de la population de l'intérieur. On se serait cru à Groland (voir la vidéo), mais pour de vrai.
Il faut savoir que le Japon a la plus grande espérance de vie au monde et qu'il y a 11 millions de personnes de plus de 75 ans. Sur 127 millions d'habitants c'est pas mal quand même. Mais le plus ennuyeux c'est que le taux de natalité est très faible (1,3 contre 2,07 en France). Du coup, depuis 2007, la population commence à diminuer. Et si rien ne change, il ne restera plus que 60 millions de japonais à la fin de ce siècle.
Autant dire que l'ambiance sur les marchés n'est pas la même que dans les précédents pays.

20 févr. 2008

A vos mules

Au Japon, comme dans les autres pays d'asie que nous avons visités, il faut se déchausser avant d'entrer dans une maison. Cela vaut donc pour les temples et chateaux comme le nijo-jo que nous avons visité cet après-midi. Vous enfilez alors une magnifique paire de mules en skaï...
Mais rassurez-vous, pour ne pas user vos chaussettes, vous aurez droit à de belles tongs quand vous viendrez nous voir.

19 févr. 2008

De 7 à 77 ans

On n'a pas encore très bien compris si le terme pachinko désigne les salles ou les machines qu'elles contiennent. Toujours est-il qu'on en entend souvent parler et qu'on en voit beaucoup, en plein centre ville comme en banlieue. Sur Hokkaido nous sommes déjà rentrés dans une salle de jeux (il vaudrait mieux parler de complexe) nous méler à la jeunesse bridée. On avait alors remarqué les mini jeux vidéos destinés aux enfants (il n'est jamais trop tôt pour commencer). Mais dans les salles de pachinko, les casquettes cachent des crânes dégarnis ou des cheveux blancs. Au milieu de bruits étourdissants et de lumières aveuglantes, on a découvert une foule de papis et mamies en train de jouer leur retraire, hypnotisés par le roulement des billes d'acier.

Définition du pachinko sur wikipedia.

18 févr. 2008

Pour vous servir

Finalement, ces posts quotidiens seront des posts du soir, comme il y a des journaux du soir. On pensait profiter au maximum du décalage horaire pour vous encourager en début de journée mais on ne va pas réussir à tenir les délais. On va plutôt se caler sur l'heure du thé alors que pour nous il est bientôt l'heure du lit.
Aujourd'hui peu de temps pour les photos car nous avions un rendez-vous. Comme le temps n'était pas super, on a garé les vélos du côté de Nishiki, le marché de Kyoto pour se balader sous les arcades. On pourrait parler de la nourriture qui occupe visiblement une place centrale dans la société japonaise, qu'il s'agisse du plat de nouilles ou de riz quotidien comme des préparations les plus raffinées. C'est l'invité principal des émissions de télé, pour ce qu'on a pu en comprendre. Comme ailleurs en asie, les restaurants sont partout et de toutes les tailles. Logiquement, vous aurez un aperçu avec les nouvelles photos.
Mais l'image du jour est cette cabine téléphonique, posée là, en plein milieu de l'allée couverte du marché de Kyoto. Raccordée à la prise d'une échoppe, elle attend le chaland en compagnie de ses compagnons les annuaires. Comme chaque jour, quelqu'un a pris le soin le soin de caler un des pieds d'une tablette qui a du en voir d'autres. Il y a quelque chose de très japonais dans cette insitance à maintenir un niveau de service irréprochable alors qu'en France il ne sera bientôt plus possible de téléphoner d'un lieu public sans un mobile.

nb : bizarrement, on n'arrive pas trouver d'endroit où garer les vélos en ville !

17 févr. 2008

Kyoto à vélo

Notre maison est située en plein coeur de Hyakumanben, à deux coups de pédales de l'université de Kyoto. Nous vous reparlerons sans doute des nombreux étudiants qui sillonent le quartier à vélo et lui confère cette atmosphère si particulière aux campus. Mais pour l'instant ce sont les vélos qui retienent le plus notre attention.
A chacun de nos passages en ville, on trouvait que : "Quand même, il y a bien beaucoup de vélos ici". Et depuis notre arrivée à Kyoto, samedi, les vélos sont partout : sur les trottoirs, sur les berges de La rivière aux canards qui traverse la ville, garés un peu partout.
Pour ne pas être en reste, on va donc louer des vélos pour visiter Kyoto. Il a beau faire un peu froid, c'est le moyen de transport idéal. Renseignements pris, les tarifs proposés à l'office de tourisme sont disproportionnés. Heureusement, notre travel angel nous a indiqué un petit loueur de quartier : Carillon (le français est beaucoup employé pour les noms de marques ou de boutiques). Son estancot contribue, avec le café jazzy et le resto de falafels à l'ambiance du quartier. Ses tarifs sont modiques, ses journées élastiques et on devine qu'il fait cela avant tout par militantisme.
Mais ici comme ailleurs, le vélo est aussi un accessoire de mode. A la différence de chez nous, ce sont les vélos de course qui caracollent en tête du peloton de la hype. Pour casser l'austérité du cadre, il est de bon ton de customiser les autres élèments : jantes profilées fluos, guidon droit, sac en bandoulière... Cette tendance pourrait venir des grandes villes américaines, tant elle semble un mélange entre coursiers à vélo new-yorkais et adepte du renouveau rock (avec parfois une variante plus outdoor). Que ceux qui veulent faire parti de l'échappée tricolore se préparent.

Voici une série de photos prises par un photographe vivant à Tokyo, tendance hard core :
Tokyo bike film festival 2007
n'hésitez pas à visiter sa page d'accueil, il y a de très belles images :
m.w.c.p. straight edge photgraphy

Direction Kyoto

Après avoir quitté Appikogen au petit matin sous les bourrasques et les congères, nous avons voyagé deux jours pour rejoindre Kyoto. Ce trajet qui pouvait nous paraitre long a finalement joué le rôle de transition avant de rejoindre les méga-villes. Le choix du ferry s'impose avant tout par économie mais notre mini croisière entre Sendai et Nagoya a été un vrai plaisir accompagné de souvenirs d'enfance, lorsque nos parents nous emmenaient en Corse. Malgrè les difficultés à communiquer, les rencontres s'enchainent. On nous offre même des chocolats parceque les fleurs... Après une après-midi à musarder dans Nagoya, au milieu de ses 2,2 millions d'habitants (en 2005) et sans doute quelques autres touristes, nous rejoignons l'auberge de jeunesse et notre chambre japonnaise. Thé, kimono, tatamis et futons. Samedi nous arrivons à Kyoto en fin de matinée pour prendre les clés de l'appartement que nous avons loué pour une semaine. Nous avons trouvé cette formule par hasard sur le blog d'un français qui vit maintenant à Kyoto que nous rencontrerons dans la semaine. Vivre le Japon est une branche de l'agence de voyage Voyageurs au Japon qui propose de louer des meublés à Kyoto et Tokyo. Notre première impression est très bonne. Pour une semaine nous serons donc Kyotoïtes. Nous allons en profiter pour visiter la ville, ses très nombreux temples, bains, monuments... mais aussi savourer notre solitude à deux avant de retourner aux joies de la vie en meute. Il faut s'habituer car nous même bientôt...
Pour secouer un peu les habitudes qui commencent à s'installer sur ce blog, nous allons essayer de publier une photo commentée chaque jour de cette semaine. Comme ça on va voir ceux qui suivent.

7 févr. 2008

Neige, soleil, reneige, resoleil...

C'est avec un peu d'incertitude que nous avoins quitté le cocon de Churui pour rejoindre Sapporo, puis Appikogen, une station de ski située dans le nord d'Honshù que nous n'arrivions même pas à localiser sur la carte. Nous quittions une famille pour intégrer l'équipe d'une pension de 12 chambres, bref l'impression de quitter une PME pour une multinationale !
Une fois sur place nos craintes se sont vite estompées. Le charme du lieu, l'ambiance colonie de vacances cosmopolite (la quasi intégralité du personnel est constituée de snowboarders du monde entier), le travail peu fatiguant, le plaisir d'être dans la neige et les 200 m qui nous séparent des pistes ont vite fait de nous convaincre.
Logés, nourris, nous avons aussi la chance de bénéficier d'un forfait saison et de matériel. Bref, c'est les vacances au ski, à l'oeil. De quoi séduire les auvergnats que nous sommes !
Si la neige commence à manquer dans les Alpes c'est loin d'être le cas ici. Depuis notre arrivée, la neige tombe par averse, recouvrant tout d'une belle couche de poudreuse bien froide. Un plaisir que nous sommes peu nombreux à partager, les Japonais n'ayant que 10 jours de congés par an, les pistes sont quasiment désertes en semaine. Du coup, nous pensons prolonger notre séjour de quelques jours et sauter l'étape suivante, elle aussi dans les montagnes. On partirait directement en direction du Kansai et dans un premier temps de Kyoto et de ses environs. Plus de wwoof avant fin février-début mars, date à laquelle nous rejoindrons normalement deux frères qui font tourner une ferme biologique et une école d'anglais.