19 avr. 2008

Boucler la boucle

Le voyage est-il fini ? Sans doute puisque nous voici rentrés au bercail. Mais l'aventure continue et donc ce blog aussi tant qu'il nous reste des choses à partager avec vous. Et il en reste : Tokyo, les mystères de Chiiori (on s'attendait à des réclamations voir des manifestations place de la Nation après notre précédent post) et surtout le projet de Duy pour lequel nous comptons sur votre générosité (on va vous expliquer tout ça très vite, quand on aura défait les sacs).
Sans parler de toutes les nouveautés à venir : le retour sur Grenoble où nous attend un appartement à réaménager, l'arrivée du bébé fin juillet ou début août (de préférence dans un appartement tout beau tout neuf, comme lui), la mise en application de tout ce que nous avons découvert au fil des derniers mois et qu'on ne va pas laisser tomber comme ça...
Et Tokyo alors ?
Tokyo n'est ni Paris puissance 10, ni New-York au carré. On pourrait dire que Tokyo est une ville pays (plus de 12 millions d'habitants soit presque la population du Cambodge ou plus du double de la population du Laos). Mégapole aux centres multiples, chaque quartier est une ville à lui seul avec sa ou ses gares, ses centres commerciaux, écoles, centres d'affaires, commerces... Comme toute ville japonaise, Tokyo est un mille feuille où il faut chercher du sous-sol au dernier étage pour trouver une adresse. Difficile alors de trouver un petit bar sympa pour boire le café, au hasard d'une promenade. Il faut bien souvent prendre l'ascenseur.
Pourtant dès qu'on s'éloigne du coeur de chaque quartier, à quelques rues des grands boulevards, on se retrouve au calme (de manière générale Tokyo est une ville très silencieuse) au milieu de maisons individuelles entourées d'arbres et de fleurs. Surtout au printemps.
Ajoutez la discipline et le self-control des japonais et vous obtenez au final une ville bien plus douce et agréable qu'on ne le dit où on est réveillé par "le vol noir des corbeaux" au petit matin et où personne ne vous marchera sur les pieds même dans la gare la plus fréquentée du monde. Et cela nous apparaît d'autant plus aujourd'hui, après quelques jours dans l'atmosphère acide et agressive de la vie parisienne.

12 avr. 2008

Chiiori's secret

Finalement nous avons décidé de ne rien dire et ne rien montrer de Chiiori. Motus et bouche cousue sur ce lieu magique où nous avons eu la chance de séjourner pendant presque 2 semaines (un des plus long séjour et sans conteste le plus marquant du Japon).
Nous étions tellement bien que pour prolonger notre retraite nous avons annulé le dernier hôte WWOOF sur la route de Tokyo et également renoncé à visiter Nara et son bouddha géant...

Les plus curieux trouveront un lien, caché sous le caillou. Ne partez pas sans avoir visité la "gallery".

1 avr. 2008

Gaijin un jour, gaijin toujours

Même si de wwoof en wwoof on commence à absorber un peu de la culture japonaise, nous nous retrouvons encore bien souvent à nous regarder d'un air interloqués, et souvent amusés, parfois moqueurs. Et peut-être même de plus en plus souvent. Sans doute que des détails nous échappaient jusque là et qu'avec le temps nous apprenons à les percevoir, tant dans nos tâches quotidiennes que dans nos temps de loisir. Le respect de l'autre et toute l'attention apportée à ne pas le froisser, conduisent souvent à des quiproquo. Soi disant que le langage entretien un certain flou et qu'une place importante est laissée à l'interprétation. A chacun de deviner les intentions de l'autre. Cela explique sûrement, par exemple, qu'après avoir posé une question sur les tuiles utilisées pour les maisons japonaises, Jiro san nous en a offert trois en guise de cadeau d'au revoir. Alors que nos sacs débordent.
En même temps, nous apprenons à mieux gérer notre statut de wwoofer, espèce itinérante de travailleur agricole. Ainsi, nous avons pu profiter de belles journées printanières sur les îles de la mer du Japon ou à Osaka. Grâce à l'extrême efficacité et variété des transports en commun japonais, nous avons pu abandonner notre poste et notre hôte bien peu hospitalier des environs de Tokushima pour retrouver nos copains Sumos à Osaka. Parmi tout ce qu'il y aurait à dire sur ces extra terrestres, nous avons retenu le plus banal : ces types sont vraiment énormes. On s'en est bien rendus compte en les croisant dans les couloirs. Là encore, parmi tous les lutteurs que la terre a portés ce sont sûrement les japonais les plus extrêmes. Pour combien de temps encore ? On entend beaucoup dire que cette tradition est en péril et que la domination des Mongols, donc gajin (non japonais), en est un des signes.

Enregistrements sumos (2 sons) :


Après ces deux journées bien excitantes nous n'avions qu'une idée en tête, repartir aussi tôt que possible pour l'étape suivante, d'où nous vous écrivons. Vous en saurez bientôt plus mais nous savourons pour l'instant notre chance tant l'endroit est magique. A nous d'être à la hauteur du lieu.