1 avr. 2008

Gaijin un jour, gaijin toujours

Même si de wwoof en wwoof on commence à absorber un peu de la culture japonaise, nous nous retrouvons encore bien souvent à nous regarder d'un air interloqués, et souvent amusés, parfois moqueurs. Et peut-être même de plus en plus souvent. Sans doute que des détails nous échappaient jusque là et qu'avec le temps nous apprenons à les percevoir, tant dans nos tâches quotidiennes que dans nos temps de loisir. Le respect de l'autre et toute l'attention apportée à ne pas le froisser, conduisent souvent à des quiproquo. Soi disant que le langage entretien un certain flou et qu'une place importante est laissée à l'interprétation. A chacun de deviner les intentions de l'autre. Cela explique sûrement, par exemple, qu'après avoir posé une question sur les tuiles utilisées pour les maisons japonaises, Jiro san nous en a offert trois en guise de cadeau d'au revoir. Alors que nos sacs débordent.
En même temps, nous apprenons à mieux gérer notre statut de wwoofer, espèce itinérante de travailleur agricole. Ainsi, nous avons pu profiter de belles journées printanières sur les îles de la mer du Japon ou à Osaka. Grâce à l'extrême efficacité et variété des transports en commun japonais, nous avons pu abandonner notre poste et notre hôte bien peu hospitalier des environs de Tokushima pour retrouver nos copains Sumos à Osaka. Parmi tout ce qu'il y aurait à dire sur ces extra terrestres, nous avons retenu le plus banal : ces types sont vraiment énormes. On s'en est bien rendus compte en les croisant dans les couloirs. Là encore, parmi tous les lutteurs que la terre a portés ce sont sûrement les japonais les plus extrêmes. Pour combien de temps encore ? On entend beaucoup dire que cette tradition est en péril et que la domination des Mongols, donc gajin (non japonais), en est un des signes.

Enregistrements sumos (2 sons) :


Après ces deux journées bien excitantes nous n'avions qu'une idée en tête, repartir aussi tôt que possible pour l'étape suivante, d'où nous vous écrivons. Vous en saurez bientôt plus mais nous savourons pour l'instant notre chance tant l'endroit est magique. A nous d'être à la hauteur du lieu.

1 commentaire:

Olivier a dit…

Mystère, mystère ce lieu mystère…