27 mars 2008

Du daikon en veux-tu ? En voilà !

5 étapes WWOOF au compteur et pas encore de véritable expérience de vie à la ferme. Avec notre séjour sur l'île de Shodo Shima, du 10 au 17 mars, chez Sanae et Jiro Imagawa, un couple d'une soixantaine d'années, c'est chose faite. En partageant leur quotidien nous avons appris les rudiments de l'agriculture de subsistance et prenons aujourd'hui mieux la mesure de l'ampleur du travail. Même si leur exploitation n'est pas bien grande la majorité du travail s'effectue à la main. Du désherbage à la plantation, en passant par la fertilisation et la préparation de la terre, nous avons tout essayé.
C'est aussi chez eux que nous avons découvert toutes les facettes du daikon. Un radis géant typiquement japonais qui lorsqu'il est en terre ressemble à un obus tombé du ciel et que Sanae San cuisine à toutes les sauces. Nous songeons même à l'implanter en terres auvergnates tellement il nous a conquis. Séché au soleil il peut ensuite être réhydraté, émincé, râpé il peut être consommé cru, cuit il est l'un des légumes de base des soupes et des nabés, mariné dans du sel il devient pickles. Autant dire que chez les Imagawa, c'est daikon matin, midi et soir !
Autre découverte de notre séjour, les japonais produisent de l'huile d'olive et Shodo Shima est réputée pour ça !!! Depuis le début du XXeme siècle les premiers oliviers ont été implantés et recouvrent peu à peu les terres de l'île lui donnant par endroit des airs méditerranéens. Très fiers de leurs oliviers, les habitants de l'île se rendent en nombre chaque samedi à l'Olive Park pour retirer les petits oliviers distribués gratos par la pépiniére. C'est comme ça que nous avons planté notre arbre chez les Imagawa. Vu que l'huile d'olive ne fait pas vraiment partie de la cuisine japonaise, elle est utilisée pour la confection de produits dérivés, dont certains assez déroutants comme la glace à l'olive...(dans le même registre ils font aussi de la glace à la sauce soja, autre spécialité de l'île).
Un peu déçus par nos précédentes expériences, Jiro et Sanae, par leur accueil et leurs attentions, nous ont redonné l'envie de poursuivre dans la voie du wwoof.

Ecouter Sanae san pousser la chansonnette :

18 mars 2008

Shikoku

Après Hokkaido, puis Honshu, nous voici désormais à Shikoku, la plus petite des quatre principales îles qui constituent le Japon (il ne nous manquera que Kyushu). Rude et montagneuse, Shikoku fut longtemps la moins accessible (jusqu'en 1986 on ne pouvait y aller qu'en ferry). Aujourd'hui, rien de plus facile que de s'y rendre, car elle est reliée Honshu par trois ponts.
Premier arrêt à Awa Ikeda, une bourgade située à l'est pour une halte wwoof. Cette dernière restera dans nos mémoires car nous avons renoué avec la tradition un peu désuette du bonnet de nuit, mais avec nos bonnets de ski ! En effet nous étions logés dans une sorte de hangar-loft, assez joli mais pas très adapté aux températures du moment. Du coup, nous avons écourté notre séjour et dans l'espoir de jours meilleurs nous avons filé à Takamatsu. Le hasard (et couchsurfing) a bien fait les choses cette fois, car nous avons eu la chance d'être accueillis pour le week-end par Kanako, une jeune japonaise, prof d'anglais très sympa. Elle nous a pris sous son aile comme des amis de longue date, venant nous chercher à la gare, nous invitant à dîner chez ses parents, nous faisant visiter la région... Une rencontre qui nous a permis de passer de très bons moments et d'effacer toutes nos petites déceptions.

11 mars 2008

Retour à la terre

Fin février, nous avons repris le chemin du wwoof à Sasayamaguchi, une petite ville calme du district de Hyogo mais située seulement à une heure de la mégapole d'Osaka. Cette fois nous étions accueillis chez Midori Nishimura et ses fils de 25 et 27 ans Ray et Gen (americano-nippons). Tous trois enseignent l'anglais dans leur propre école et font un peu d'agriculture de subsistance dans les champs situés à quelques emcablures de leur maison (une ancienne ferme vieille de 200 ans avec un immense toit de chaume). Avec Janna, une suédoise wwoofeuse de 19 ans un poil taciturne, nous les avons aidé dans les tâches quotidiennes : ménage, cuisine, mais aussi pour les travaux en extérieur : préparer la terre en prévision des plantations, fendre le bois pour l'hiver prochain, couper des bambous pour construire un abri, faire le pain... le retour à la terre en somme ! Bien que pas vraiment désagréable, cette troisième expérience wwoofesque nous a un peu déçue par l'absence de relations avec nos hôtes, qui, très occupés par leurs activités ne se sont pas vraiment souciés de nous. Du coup nous nous retrouvions un peu livrés à nous mêmes. Enfin, nous avons quand même appris à faire le pain et Midori nous a fait une démo de cérémonie du thé, c'est déjà pas si mal !

P.S. quelques images ont été ajoutées dans la galerie Kyoto.